Il était une fois... le Monument aux Morts
La France entre dans le premier conflit mondial en août 1914 aux côtés de la Russie et du Royaume-Uni, par le jeu des alliances mises en place en Europe. L’armistice est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes, après quatre années de conflit ayant laissé derrière elles neuf millions de morts et huit millions d’invalides. Deuxième pays le plus touché, l’Hexagone totalise alors 1 400 000 morts ; à Montrouge, on dénombre environ 1 120 Montrougiens « Morts pour la France » (sur une population d’environ 15 000 habitants en 1914), dont 132 sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Montrouge. C’est pourquoi la Municipalité, par délibération du Conseil municipal en date du 25 octobre 1918, décide de consacrer un monument dédié aux Montrougiens « Morts au combat ». L’idée est de lancer une souscription publique complétée par une subvention municipale.
Installé symboliquement sur le rond-point de la Victoire (actuelle place du Maréchal Leclerc) ce monument est l’œuvre d’Eugène Bénet (1863-1942), dont le nom reste associé à la sculpture du Poilu victorieux qui orne de nombreux Monuments aux Morts de France. Il représente la Victoire entraînant un courageux soldat, alors qu’un blessé l’implore du regard.
Inscrit à l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, il est inauguré le 7 mai 1922 en présence de Paul Strauss, ministre de l’Hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociales.