Le parc du 127 avenue de la République
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« Montrouge est l’une des rares villes de France qui achète des bâtiments pour créer des espaces verts. C’est un vrai choix de l’équipe municipale et des Montrougiens que d’avoir cette trame verte pour nous préparer au changement climatique et améliorer notre cadre de vie. »
- Etienne LENGEREAU, Maire de Montrouge
Un nouvel espace vert se prépare
Le 14 mai 2024, au cours d’une réunion publique donnée au Beffroi, les Montrougiens, et en particulier les habitants du quartier Ferry-Buffalo, ont découvert avec enthousiasme les premières images d’un tout nouvel espace vert qui verra le jour au 127, avenue de la République.
Il était un jardin, inaccessible, niché au coeur du quartier Ferry-Buffalo… Ce trésor de verdure qui appartient à la Ville depuis longtemps va connaître une seconde vie, et quelle vie ! D’ici la fin d'année 2025, il sera complètement réaménagé et étendu jusqu’à la place du 8 mai 1945, laquelle sera entièrement végétalisée. Une oasis de fraîcheur très attendue par les Montrougiens à la recherche d’ombre, de calme et de nature. Au printemps 2022, ils ont été 521 à apporter leurs suggestions. Cette consultation particulièrement suivie a posé les bases d’un cahier des charges précis dont le nouvel espace vert s’inspire fidèlement. Conçu par l’Atelier Format Paysage et l’entreprise Sorec, cet équipement dont la maîtrise d’ouvrage revient à Vallée Sud -Grand Paris (VSGP) a déjà conquis la salle du Beffroi où se sont réunis une centaine de Montrougiens. Retour sur ce projet ambitieux dont on connaît désormais les moindres détails.
Un parc, une clairière en plein ville
« On pénétrera dans ce parc comme dans une clairière, un coin de nature préservé, dont un bassin formera le coeur jaillissant et rafraîchissant », décrit poétiquement Sophie Boichat- Lora, de l’Atelier Format Paysage. Le point fort du futur parc, sera donc… l’eau, dont les pouvoirs rafraîchissants ne sont plus à démontrer. Au programme, un bassin de 100 m2 d’eau courante, mise en mouvement grâce à un système de fontainerie, des petites cascades et des bouillonnements. « On est loin de la mare de campagne verte et malodorante… et pleine de moustiques ! L’eau sera constamment renouvelée, oxygénée, ce qui les empêchera de s’y installer », assure Jean-Baptiste Hanton de l’entreprise Sorec. Pour renforcer la fraîcheur de cette eau, la forme du bassin a été travaillée, avec différentes zones de profondeur. Au coeur de celui-ci, des volumes plus importants pour que les poissons puissent se mettre à l’abri des éventuels prédateurs à bec. Aux abords, pour la sécurité des promeneurs, des berges de moindre profondeur, de 30 à 40 centimètres.
Autour des rives de ce bassin bordées par de délicats nymphéas et d’élégants iris, des cheminements en pierre claire, de formes variées, offrent une accessibilité optimale à l’intégrité des lieux. « C’est comme si le sol très minéral s’était fragmenté et que la nature resurgissait tout autour », commente Madame Boichat- Lora. La clairière qu’elle imagine est riche d’une très grande variété de végétaux. Aux spécimens découverts au moment de la première visite (érables, figuier, néflier, épicéa) viennent s’ajouter des chênes et des frênes blancs. Cette canopée de grands sujets est complétée par une strate d’arbres de taille intermédiaire, dont la floraison sera très éclatante aux premiers jours du printemps. Au total, le nombre d’arbres grimpera de 17 à 38 sujets. À l’ombre d’un cerisier en fleur ou d’un grand érable, ce jardin sera un lieu de détente et de recueillement. Le doux clapotis de l’eau apportera une dimension sonore à cette atmosphère bucolique. Afin d’en profiter pleinement, quelques éléments de mobilier complèteront discrètement ce paysage naturel. La gloriette du square Schuman trouvera sa place au niveau des sous-bois. Des assises ergonomiques apporteront du réconfort aux jambes fatiguées. Et pour profiter du parc juste avant sa fermeture nocturne, des bornes basses apporteront un éclairage sobre, respectueux du paysage et de la biodiversité.
La place du 8 mai 1945 et le futur parc
D'après les Montrougiens le parc idéal est...
- Calme (à 60% des sondés)
- Ombragé (à 60% des sondés)
- Foisonnant d'espèces végétales (à 56% des sondés)
La place du 8 mai 19445 intensément végétalisée
Un nouveau parc, dans une ville aussi dense que Montrouge, c’est déjà un tour de force, et un message clair en faveur de la biodiversité et du cadre de vie des habitants. Ce qui ajoute encore à l’originalité du projet, et qui n’a pas manqué de séduire les habitants, c’est la cohérence générale entre le parc et le quartier alentour. Le premier jardin sera considérablement étendu grâce à la démolition du bâtiment d’entreprise qui le masquait, et dont la vente a été préemptée par la Mairie en 2022. Il pourra ainsi être directement connecté à la place du 8 mai 1945, laquelle fera l’objet d’une végétalisation très conséquente. À l'arbre déjà existant (deux arbres seront abattus pour raison phytosanitaire), s’ajouteront 16 nouveaux sujets, dans la même palette que ceux du parc.
À l'ombre des grands arbres, ponctué par des massifs plantés bordés de pavés enherbés, le sud de l’avenue de la République devrait renouer avec le dynamisme qui a toujours été le sien. Les Montrougiens y trouveront une place piétonne équipée de trois assises en pierre massive. En journée, ils pourront profiter d’une terrasse abritée par une pergola ornée de plantes grimpantes. Cet équipement bénéficiera en particulier aux commerces du quartier qui seront garants de sa gestion. De la nature, de l’espace, et pour compléter ce tableau d’un centre-ville plein de vie, de l’art ! Juste avant l’entrée du parc, la maison blanche du 127, avenue de la République deviendra celle de 8 à 10 artisans d’art. Ils y trouveront des ateliers et un petit espace d’exposition, au sein d’un espace à partager de 300 m2. Son nom ? Le carré des artisans et des créateurs d’art.
Un projet qui a déjà conquis les montrougiens
Un nouveau parc, une nouvelle place, des artisans et des créateurs, le quartier Ferry-Buffalo devrait changer d’allure à l’issue des travaux. Le projet présenté le 14 mai dernier est apparemment très représentatif à ce que les habitants en attendaient. Nathalie ne cache pas son enthousiasme : « J’avais rempli le premier questionnaire en ligne, avec des remarques que j’ai eu le plaisir de retrouver dans le projet qui a été présenté aujourd’hui. C’est un très beau parc, qui fera honneur à la ville. » Comme d’autres riverains, cette habitante de la rue Boileau a exprimé son besoin d’information concernant les travaux en eux-mêmes. La Municipalité a assuré que la démolition du bâtiment d’entreprise n’aurait aucun impact sur les bâtiments alentour, dont il ne partage pas les fondations. De même, le site et le parc ne seront pas accessibles au public pendant toute la durée des travaux. Jusqu’au 16 juin, tous les Montrougiens peuvent donner leur avis et apporter leur contribution à ce beau projet, avant que les premiers coups de pelle ne soient donnés à l’automne 2024. Au sortir de la réunion, les idées fusent. Pourquoi ne pas projeter des oeuvres d’art sur le pignon d’une maison ? Que fera-t-on de la statue de la Dignité qui trônait dans le premier jardin ? Charles, architecte et habitant du quartier, est déjà admiratif du travail accompli : « C’est vraiment un projet de très bonne qualité, sensible et fin, avec une prise en compte du site, du végétal qui existe, de la biodiversité. Tout cela va apporter beaucoup de cachet à ce quartier. »
Coût et financement du projet
- 9 million d'euros, c'est le coût total du projet en prenant en compte l'achat du foncier
- 1,3 millions d'euros pour l'aménagement des espaces verts
- 1,4 millions d'euros pour la démolition du bâtiment principal et l'aménagement de la maison blanche en Carré des artisans (VSGP)
Étude pour l'aménagement du Carré des artisans
- 4 000 euros, Ville
- 8 000 euros, Métropole du Grand Paris
- 8 000 euros, Chambre de l'artisanat
Un îlot de fraîcheur et de végétation
- 38 arbres dans le parc
- 17 arbres sur la place
- 100m2 de bassin d'eau
- 2 400m2 d'espaces vertes et publics aménagés