Il était une fois... deux nommées bienfaitrices !

Madeleine Verdier et Marie Debos, ces noms vous disent-ils quelque chose ? La première prête ses lettres de noblesse à une résidence pour les seniors à Montrouge ; la seconde a une petite ruelle à son nom aussi ; dans le quartier Portes de Montrouge. Mais pourquoi ? Explications.

1873...

À cette époque à Montrouge, comme un peu partout en France, les maisons de retraite n’existaient pas. Les personnes âgées vivaient auprès de leur famille, quand cela était possible, ou bien elles trouvaient place dans ce que l’on appelait… un hospice. Ce terme, qui peut aujourd’hui sembler péjoratif, était utilisé pour nommer des endroits qui constituaient pourtant les seuls lieux d’hospitalité pour les enfants trouvés, les infirmes, les aveugles et les personnes âgées démunies. Et l’existence de ces hospices relevait bien souvent de la simple bonne volonté d’institutions publiques parfois, mais aussi de communautés religieuses et aussi… de mécènes. Les montrougiennes Madeleine Verdier et Marie Debos étaient justement de ce bois… de bienfaitrices !

1873, toujours...

Madeleine Philippart, veuve Verdier, fait don à la Ville de Montrouge d’une très grande propriété située dans un parc, passage Mont plaisir (cette maison se situait alors encore sur la commune d’Arcueil). Très soucieuse du sort parfois tragique réservé aux personnes âgées isolées, cette dernière a souhaité que la Municipalité y ouvre un hospice pour les incurables, qui est finalement devenu en 1966, suite à des agrandissements successifs, la Résidence Madeleine-Verdier que nous connaissons aujourd’hui ! Madeleine Verdier,avait aussi, en son temps, financé l’aménagement et l’achat de mobilier pour l’hospice, et versé une rente perpétuelle de 2 000 francs destinés à l’entretien et la nourriture des personnes âgées dans cette maison. Une plaque gravée commémore aujourd’hui la mémoire de cette bienfaitrice, dans la cours de la résidence…

Les altruistes

Marie Debos, comme Madeleine Verdier, était Montrougienne et altruiste. Se connaissaient-elles ?Les archives ne nous le confirment pas. Mais en1901, Marie Debos a légué elle aussi à la Ville, la somme de 20 000 francs à l’attention… de l’Hospice Verdier. Une bienheureuse donation que la Municipalité a souhaité marquer quelques années plus tard en donnant son nom à une nouvelle rue de la commune. Et elles n’étaient pas nombreuses encore les femmes en France, à avoir leur nom gravé sur une plaque !