On en parle en Ville

Un festin à la grecque

Un voyage en Grèce sans quitter Montrouge ? C’est l’expérience que les seniors montrougiens ont pu vivre à l’occasion du traditionnel banquet qui s’est tenu les 18 et 19 janvier au Beffroi. Lors d’un week-end « marathon », 900 convives ont pris place à table pour déguster une cuisine bistronomique aux notes méditerranéennes, en compagnie du Maire, Étienne Lengereau, et de Claude Favra, Maire-adjointe à la Famille, à la Parentalité, à la Petite enfance et au Bien vieillir. La fête s’est poursuivie sur la piste, avec quelques joyeux pas de danse…

En fluo toute la « night »…

Ils étaient nombreux sur la piste de danse du 103 rue Maurice Arnoux, le 18 janvier dernier, à l’occasion d’une nouvelle édition de la soirée fluo ! Guidés par les animateurs de la Ville et de l’Espace Jeunes Michel Saint-Martin, les jeunes montrougiens, âgés de 11 à 17 ans, se sont vite laissés emporter par les sons du DJ. Maquillage fluo sur les joues, lunettes colorées, bracelets et colliers phosphorescents… Sur la piste comme au « photobooth », c’était « battle » de styles aux quatre coins de la salle !

Rois et reines… du « dancefloor » !

Quelques miettes au coin des lèvres, une fève au creux de la main, une couronne sur la tête… pas de doute, le 12 janvier dernier, la galette des rois des Montrougiens était de retour ! Et cette année, une fois n’est pas coutume, l’événement se déroulait à l’intérieur du Beffroi, bien au chaud. Après avoir écouté les vœux du Maire, Étienne Lengereau, chacun a pu déguster une part de galette, avant de cheminer de bal en bal : danse vitaminée au rez-de-chaussée pour les enfants, et à l’étage, c’était deux salles, deux ambiances, avec du rock d’un côté, et des danses de salon de l’autre. De quoi démarrer l’année du bon pied !

Flâneries nocturnes… à la Médiathèque !

Le 25 janvier dernier au soir, c’était « the place to be », le lieu où il fallait être à Montrouge… On vous parle bien sûr de la Médiathèque qui participait à la 9ème Nuit de la lecture ! Projection du film Les contes de la nuit de Michel Ocelot, atelier de création d’une silhouette de théâtre d’ombre, concert de musiques de films donné par une violoniste et un pianiste, parties acharnées de jeux de société, flânerie poétique avec l’auteur et acteur Valérian Guillaume… Ce soir-là, c’était la fête à tous les étages !

À L’escale enchantée… toute la dextérité de « Le D » !

Gilet vert par-dessus un col roulé noir, pantalon vert en velours côtelé, baskets noires aux pieds… « Le D » aime peindre ses œuvres entre élégance et décontraction, comme cet après-midi de janvier à L’escale enchantée, nouveau jardin d’enfants à Montrouge où l’artiste y réalise une seconde fresque murale, quelques heures seulement avant de prendre un train et de s’octroyer quelques jours de vacances… Tout en s’affairant à sa tâche avec dextérité et rapidité, « Le D » répond à nos questions. Rencontre.

Montrouge Mag : « Le D », d’où vient ce nom d’artiste ?

« Le D » : « D » comme… Dantès ! C’est une référence au personnage d’Edmond Dantès dans Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas. C’est un personnage multiple, c’est ce que j’aime chez lui. Il est à la fois abbé, comte... Et il est aussi multiple dans sa quête ! J’aime bien cette idée de multiplier les personnalités à travers mon art et d’être en perpétuelle évolution.

M. M. : Et comme Dantès, vous portez un masque…

« Le D » : Oui,je porte toujours un masque quand je réalise mes œuvres. Je préfère laisser parler mon art plutôt que d’afficher mon visage. Je ne préfère pas trop le montrer, mes yeux parlent bien assez pour moi, c’est suffisant.

M. M. : Comment définiriez-vous votre univers ?

« Le D » : Un univers enfantin qui colle parfaitement au lieu ! Je peins des œuvres foisonnantes de formes et de couleurs, des labyrinthes peuplés de personnages sympathiques. Mon univers est fourni, chaleureux et invite au voyage ! Je cache des détails comme autant de petites fenêtres sur horizon qui nous plongent dans des univers spécifiques. Et je dissimule aussi ma signature un peu partout, ce qui n’est pas commun chez les artistes…

M. M. : Face à ce mur blanc, n’êtes-vous pas comme « dos au mur » au moment de vous lancer ?

« Le D » : Quand je démarre, je ne sais pas exactement ce que je vais faire, mais je sais que ça va être cool !Je commence par préparer mes couleurs. J’utilise des tubes de peinture à l’acrylique. Sur le mur, je débute toujours par les formes colorées qui vont apporter toute la lumière à mon œuvre. C’est aussi grâce à ces éléments de couleur bien distinctifs que le public pourra ensuite repérer facilement les différentes entrées de mon labyrinthe. Il ne faut tout de même pas qu’on s’y perde ! Je m’attaque au mur sans modèle préalable. J’ai dans ma tête des gammes que je répète au fil de mes dessins, puis j’improvise et je me laisse porter par le moment. Dès cette première phase de mon travail, je suis très concentré car je dois visualiser la place à réserver entre chaque forme colorée afin que le dessin soit bien équilibré au final. L’improvisation requiert donc réflexion et concentration !

M. M. : Il n’y a pas de droit à l’erreur sur ce mur blanc… Comment gérez-vous le stress ?

« Le D » : Oui, il y a toujours des risques à dessiner directement sur le mur. Mais j’aime cette adrénaline ! Et c’est un risque qui reste maîtrisé car j’ai l’habitude. Quand je dessine, je suis toujours entre le stress et la détente, et j’aime bien ce sentiment ! Et puis j’ai des mécaniques d’artiste, ces rituels pour que je me sente bien, un peu comme les joueurs de tennis avant un service. J’essaie de me calmer pour être le plus précis dans mes gestes. Les premiers traits sont toujours les plus difficiles. Après quelques minutes, je prends le rythme, puis tout s’accélère, tout fuse ! J’assimile ça à une danse, je multiplie les pas chassés… Je suis dans mon élément.

M. M. : Vous venez de délimiter chacune des formes colorées d’un trait noir. Qu’allez-vous faire à présent ?

« Le D » : On entre dans le vif du sujet ! C’est ce que j’appelle le milieu de l’œuvre. Et à ce moment-là, tout devient possible ! Je vais peupler mon labyrinthe. Là, je dessine un enfant insouciant au-dessus duquel les problèmes passent sans qu’il n’y prête la moindre attention. Ici, je peins une usine à rêves… Là-bas, je vais ajouter un personnage qui ressemble à un « burger » et qui trônera au sommet d’un immeuble… Au milieu de cette ville imaginaire, les voitures sont toujours « écolos » ! Et les personnages sont forcément en mouvement, comme en voyage… La seule règle que je me fixe, c’est qu’il faut que j’aie envie de vivre dans le monde que je dessine. Si chaque élément a une signification pour moi, chacun est libre d’interpréter mon œuvre comme il l’entend. Vous voyez, là, je ne tremble plus ! Je suis à fond et je laisse ma créativité s’exprimer. Sur le mur, je vais d’un côté à l’autre, je change régulièrement, pour ne pas rester bloqué et vite retrouver l’inspiration. J’aime me laisser surprendre…

M. M. : Comment avez-vous appris à dessiner ?

« Le D » : Je suis autodidacte. J’ai des personnages qui me suivent depuis que je suis tout petit. Quand j’ai commencé à vouloir vivre de mon art, j’avais envie de dessiner tout le temps ! J’ai appris sur le tas, dans la rue, en dessinant sur des objets trouvés, ce qu’on appelle aussi des « dépôts sauvages ». Généralement, les objets ne restent pas bien longtemps sur le trottoir une fois « relookés »… Ils ont une seconde vie, c’est sympa ! Et c’est de l’art gratuit, accessible à tous.

M. M. : Quels sont les artistes qui vous inspirent ?

« Le D » : En premier, je citerais Grems, qui est à la fois rappeur, musicien et street-artiste ! Il n’a pas de limite, et c’est ce qui me plaît ! J’aime les formes et les couleurs chez Miró, le côté instinctif chez Calder, les personnages multiples chez Claude Ponti… Et forcément, il y a aussi Keith Haring ! Mon travail prend son trajet, il existe des similitudes évidentes… Mais ce n’est pourtant pas la première référence que j’aie.