Discours du Maire lors de la commémoration du 107e anniversaire de l'armistice de 1918

Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et Messieurs les Présidents et membres d’associations d’Anciens Combattants et d’associations patriotiques,
Messieurs les Porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Municipal des Enfants,
Chères Montrougiennes, Chers Montrougiens,
Mesdames, Messieurs,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer un moment fondateur de notre mémoire collective : l’Armistice du 11 novembre 1918, qui mit fin à la Première Guerre mondiale — cette guerre d’usure, la plus terrible que la France ait connue jusqu’alors.

À la onzième heure du onzième jour du onzième mois, les armes se sont tues.

Ce silence tant attendu mettait fin à quatre années d’horreur et de sacrifices.

Souvenons-nous de ces soldats qui ont combattu pour la liberté, de ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre en paix.

Montrouge a payé un lourd tribut : 1 120 de ses habitants sont tombés « morts pour la France », pour une population d’environ 15 000 personnes.

Parmi eux, 132 reposent dans le carré militaire de notre cimetière. Leurs noms sont gravés à l’Hôtel de Ville — saluons ensemble leur mémoire.

Notre Monument aux Morts, œuvre du sculpteur Eugène Bénet, inauguré en 1922 place du Maréchal Leclerc — alors nommée « place de la Victoire » — veille sur eux depuis plus d’un siècle.

Cette même année, le Parlement fit du 11 novembre un jour férié, consacré à la victoire et à la paix.

A Montrouge, c’est dès l’année 1920 que la municipalité nomme l’ancienne rue Ginsbach « rue du Onze novembre ».

Pour faire vivre le souvenir des hommes et des femmes qui ont péri ou qui ont souffert, évoquons quelques pages de l’histoire de Montrouge pendant la Grande Guerre.

Dès 1914, Louis Lejeune, alors Maire, appelle les Montrougiens et Montrougiennes de l’arrière à soutenir les soldats.

Ils répondent présents : en économisant certaines denrées, en donnant, en aidant. Leur générosité est exemplaire.

À l’époque, Montrouge reste encore une ville à la fois industrielle et rurale.

La Municipalité réquisitionne des terrains abandonnés pour les faire cultiver et nourrir la population.

Les entreprises locales, comme la société RATIER, participent à l’effort de guerre en produisant des hélices d’avions, des armes, des obus, des munitions.

Comme partout en France, les hommes sont mobilisés, de plus en plus jeunes, et ce sont les femmes qui travaillent dans les champs ou les usines.

L’école Rachel, située au 140 rue de Bagneux — aujourd’hui avenue Henri Ginoux —, est créée pour former gratuitement les mutilés de guerre à de nouveaux métiers comme la mécanique ou l’électricité, pour leur offrir un avenir.

En évoquant quelques éléments de l’histoire de Montrouge à cette époque, j’espère ainsi faire comprendre aux plus jeunes que, même si cela peut sembler loin, 107 ans, la guerre a laissé des traces indélébiles.
Nous nous souvenons, ensemble, de ceux qui ont combattu, de ceux qui ont survécu, et de ceux qui ne sont jamais revenus

Dans un monde encore marqué par les divisions, nous portons le souvenir du sacrifice de nos aînés et la responsabilité de transmettre leur histoire aux plus jeunes, pour rappeler que la paix est précieuse et se cultive chaque jour.

Enfin, je veux remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont contribué à cette commémoration :

• Thierry Virol, Maire-adjoint à la Politique de l’habitat et au Devoir de mémoire, maître de cérémonie aujourd’hui,
• les associations d’Anciens Combattants et patriotiques,
• les porte-drapeaux,
• la Protection civile,
• la Croix-Rouge,
• les Sapeurs-Pompiers,
• la Police municipale,
• l’Orchestre d’Harmonie de Montrouge,
• la chanteuse lyrique Emmanuelle Goizé,
• l’association « Autres voix »,
• le Conseil Municipal des Enfants,
• et enfin, les services techniques et logistiques de la Ville.

Merci à toutes et à tous pour votre fidélité à ce rendez-vous de mémoire.

Vive Montrouge,

Vive la République,

Et Vive la France !