Montrouge rend hommage aux victimes du terrorisme

Monsieur le Sous-préfet d’Antony et de Boulogne,

Mesdames et Messieurs les Élu(e)s,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour nous souvenir.

Se souvenir de ces vies fauchées, de ces visages absents, de ces voix qui se sont tues trop tôt.

Se souvenir de la douleur des familles, des proches, de celles et ceux dont l’existence a été brisée par la barbarie.

Le 11 mars est une date qui nous rappelle à quel point la violence aveugle du terrorisme a marqué nos sociétés.

Il y a 21 ans, Madrid pleurait 192 morts et comptait près de 2 000 blessés après l’attaque de la gare d’Atocha.

Depuis, la liste des villes frappées s’est allongée, et nous savons, ici à Montrouge, combien ces drames ne sont pas que des événements lointains.

Nous connaissons tous le visage de Clarissa Jean-Philippe.

Dix ans ont passé, mais son sourire, son engagement, son courage restent gravés dans nos mémoires.

Elle avait 26 ans. Elle protégeait les autres. Elle incarnait l’honneur de son uniforme. Elle a été arrachée à la vie par la haine.

Clarissa était plus qu’une policière municipale.

Elle était une jeune femme pleine de promesses, une collègue, une fille, une amie.

Montrouge ne l’oubliera jamais.

Le terrorisme cherche à nous diviser, à nous faire douter, à nous imposer la peur.

Mais il ne gagnera pas.

Parce que face à la haine, nous choisissons l’unité.

Face à la violence, nous répondons par la solidarité.

Face à l’obscurantisme, nous opposons la lumière de l’éducation, de la transmission, de la fraternité.

Nous devons cette résistance à celles et ceux que nous pleurons aujourd’hui.

À leur mémoire, nous nous devons de ne jamais céder, de ne jamais renoncer à ce qui nous unit :

La liberté de croire ou de ne pas croire.

La liberté de penser, de créer, de s’exprimer.

La liberté d’aimer qui l’on veut.

L’égalité, le respect, la dignité pour toutes et tous.

Aujourd’hui, nous sommes ici pour affirmer, ensemble, que jamais nous ne laisserons la peur dicter nos vies.

Que nous continuerons à défendre ces valeurs qui font la France et qui font Montrouge.

À toutes les victimes, à leurs familles, à leurs proches, nous voulons dire notre soutien, notre affection, notre engagement à faire vivre leur mémoire.

Aux forces de l’ordre, aux secouristes, aux enseignants, aux citoyens qui, chaque jour, protègent notre République et ses idéaux, nous voulons dire notre reconnaissance.

Se souvenir, c’est résister. Se souvenir, c’est refuser que la barbarie ait le dernier mot.

Ensemble, en ce 11 mars 2025, nous réaffirmons notre attachement profond et sincère à la liberté, à l’égalité et à la fraternité.

Vive Montrouge, vive la République, vive la France.