Les aménagements urbains à Montrouge

La mixité fonctionnelle et sociale : la clé du bien vivre. Logements, bureaux, commerces, équipements publics, espaces verts et mobilité douce pour garantir la qualité de vie.

La densité heureuse à Montrouge

La ville de Montrouge multiplie depuis plusieurs années les projets urbains, qui garantissent à la fois la poursuite de son développement urbain mais aussi la bonne qualité de vie de ses 49 000 habitants.

« Montrouge est une des villes les plus denses de France. Cette densité nous l’assumons. Et même nous la revendiquons car nous la voulons heureuse », poursuit Étienne Lengereau

En voilà, un beau concept ! La densité heureuse. C’est aussi l’idée de trouver en bas de chez soi, dans son quartier, tous les services dont on a besoin : des commerces de bouche et de service, des équipements publics (crèche, école, sport, culture…), des espaces verts, des transports en commun et bien sûr un habitat diversifié de qualité d’un point de vue de sa forme (pavillon, immeuble, logement social…), de sa taille, de son aménagement intérieur… bref tout pour bien vivre sa ville.

« Aujourd’hui, Montrouge compte 50 % de petits logements type T1 et T2. Nous voulons construire un nouvel équilibre avec les logements plus grands et plus qualitatifs afin de proposer un parcours complet aux familles montrougiennes en fonction de leur situation. Nous voulons aussi répondre aux nouvelles formes de vie en ville : je pense au coliving et aux résidences seniors » explique Étienne Lengereau.

Contrairement à certaines de ses voisines, la ville ne peut plus s’appuyer sur de grandes friches pour développer des grandes opérations immobilières. La dernière en date est celle du départ de l’entreprise Schumberger et l’arrivée du Crédit Agricole.

Les règles fixées

Chaque projet doit ainsi fournir l’occasion d’améliorer la situation à tous les niveaux : recréer du lien social, favoriser l’utilisation de matériaux plus qualitatifs et plus durables, améliorer l’environnement… Dans cette optique, la Municipalité ne subit pas ; elle choisit, oriente, dessine pour répondre aux attentes de sa population et développer la densité heureuse. Elle sollicite l’avis des habitants pour se doter de nouvelles règles d’aménagement urbain… le fameux PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou plutôt PLUI car il va devenir intercommunal. Ces nouvelles règles d’aménagement permettent de conforter l’attractivité et le rayonnement du territoire intercommunal (11 communes) ; d’améliorer le cadre de vie de tous les habitants et des actifs ; amplifier les actions sur la transition écologique et la préservation de la biodiversité.

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Une charte esthétique et paysagère

Enfin, la ville élabore en ce moment une Charte pour la qualité architecturale et paysagère à destination des promoteurs immobiliers.

« La qualité architecturale comprend l’esthétique des façades, mais surtout la qualité de vie à l’intérieur des bâtiments, les services qui sont apportés (espaces dédiés aux vélos...), la taille des logements... L’esthétique urbaine c’est un processus d’application de paramètres fonctionnels et esthétiques que l’on souhaite intégrer dans la construction d’une ville » explique Karim Taki, conseiller municipal délégué au Plan local d’urbanisme intercommunal, à l’Esthétique urbaine et à la Qualité architecturale.

Pour cela, la Municipalité travaille avec le Conseil d’Architecture d’urbanisme et d’Environnement (CAUE 92). « Cette charte va permettre de préserver l’identité architecturelle de la ville, d’assurer une continuité paysagère en nourrissant le travail de tous ceux qui interviendront sur le territoire de Montrouge et en complétant les ambitions qui sont inscrites dans le PLU » explique Sophie Thollot, Architecte et directrice du CAUE. Encore une fois cette charte a aussi fait l’objet d’un travail collaboratif avec les membres des comités de quartiers et même du Conseil Municipal des Enfants

Une ville qui se régénère

Mais en l’absence de réserve foncière, c’est sur des terrains libérés par leurs occupants ou des projets déclarés d’utilité publique (DUP) que la ville lance de nouvelles opérations avec ses partenaires privés et public comme l’EPFIF*.

« D’ici 2030, ce sont les sites du secteur de Châtillon-Montrouge jusqu’à l’îlot Marne Brossolette en passant par les Éditions législatives qui sont en passe de devenir des quartiers d’avenir mais aussi le campus de la faculté dentaire et le parc Jean Moulin » affirme le Maire.

Dans chaque projet, la Municipalité a la volonté de mêler les fonctions. C’est le cas par exemple, dans le projet des Éditions Législatives situées avenue Pierre Brossolette. Après avoir passé pratiquement un siècle à Montrouge, cette société va s’installer à La Défense pour regrouper toutes ses filiales, libérant ainsi 8 000 m². Que faire alors ? Laisser un autre promoteur s’installer pour reconstruire à l’identique des bureaux sans apporter une vie au quartier ? Certainement pas ! La Municipalité a profité de ce départ pour unir sa parcelle attenante aux Éditions législatives, celle du marché de Marne, afin de lancer une opération de renouvellement urbain avec le propriétaire privé. Résultat : sur cet espace va être créé un nouveau parc, un marché couvert, une crèche, environ 250 logements diversifiés au niveau des superficies (dont 30 % de logements sociaux), 8 000 m² de bureaux, des commerces, des équipements publics… Après avoir auditionné les candidats, la Municipalité a choisi de recueillir les avis consultatifs des syndicats de copropriété autour. Grâce à cette stratégie, Montrouge sera en mesure de construire, sur l’ensemble des, secteurs entre 1 000 et 2 000 nouveaux logements, soit quelque 3 000 habitants, dans les dix prochaines années et surtout de répondre à deux autres défis : celui de la qualité des logements social.

La mutation des espaces publics à Montrouge

Montrouge est dense. Et la circulation automobile y a aussi longtemps occupé une part prépondérante. Mais la ville change ! Car, la stratégie de la Municipalité porte une ambition : créer une place pour tous et rendre le cadre de vie des Montrougiens plus agréable et plus respirable. C’est le sens de tous les projets initiés par la Mairie, avec en fond la question de la lutte contre le réchauffement climatique (aussi).

À première vue, certains auraient tendance à dire que Montrouge est traversée par des grandes artères, la plupart du temps ouvertes à la circulation automobile, denses en bâtiments et avec des espaces publics ténus et fonctionnels… Mais ça, c’était et ce sera avant ! En effet, la Mairie a engagé une longue démarche de transformation de cet espace public, saisissant dès que l’opportunité se présente les occasions de mettre en oeuvre de nouvelles perspectives de cadre de vie pour les Montrougiens. Ainsi, sur tous ses projets, la Municipalité recherche une réorganisation de l’espace public pour un nouveau partage plus harmonieux, à tous les moments de la journée à l’instar des Allées Jean Jaurès. Et le réaménagement des Portes du Vieux Montrouge – Péri Ginoux Gautier – dont les travaux se termineront à l'automne 2024, constitue la première étape majeure dans cette approche.

Respirer... C'est se végétaliser

L’adaptation indispensable de la ville aux effets du changement climatiques constitue, naturellement, un objectif prioritaire dans la stratégie de l’équipe municipale. Ainsi, dans la conception des espaces publics, il s’agit de lutter contre les îlots de chaleur urbains – ces lieux où les pics de température sont les plus intenses, du fait de la minéralisation de la ville ou encore de la restitution de la chaleur emmagasinée par les bâtiments – et de réduire la pollution. Objectif avoué : favoriser la préservation et le développement de la biodiversité locale. En d’autres termes, la végétalisation de la ville ainsi que la structuration d’une trame verte (continuité écologique en ville) représentent des réponses efficaces à ces enjeux que la Mairie décline dans toute sa stratégie. Cela s’accompagne également de travaux pour mieux gérer les eaux pluviales, pour rendre les sols plus perméables…

Participation... citoyenne

Un autre signe de l’autre façon d’envisager l’aménagement urbain développée par la Municipalité repose sur les étapes même de l’élaboration, pour s’inscrire dans une approche de démocratie participative. Les Montrougiens sont ainsi régulièrement sollicités ou invités (c’est selon les points de vue) à « participer » à la construction de leur ville aujourd’hui et/ou pour demain ! Qu’il s’agisse de l’aménagement des Allées Jean Jaurès, de l’évolution du Nord de l’avenue de la République ou encore du projet d’extension du square Schuman, les Montrougiens, les usagers, les commerçants sont systématiquement appelés à faire part de leurs attentes, de leurs questionnements sur les aménagements municipaux. Dans le cas du projet Péri Ginoux Gautier, une première enquête avait été menée au premier trimestre 2019 suite à des échanges avec les commerçants. Puis une grande concertation s’est tenue du 24 novembre 2020 au 29 janvier 2021.

Partager... c'est évoluer

Des échanges avec les Montrougiens qui ont aussi conduit à revoir le choix initial d’une voie unique pour les voitures sur l’avenue Henri Ginoux. « Suite à ces demandes, nous avons fait des études de circulation plus poussées avec les partenaires concernés (RATP, le Conseil départemental). Objectif : vérifier avec précision l’impact de la nouvelle circulation automobile et bus notamment », explique Paul-André Mouly, Maire-adjoint aux Mobilités, à la Voirie, au Stationnement et au Partage de l’espace public. À l’image de la circulation, de nombreux autres sujets ont fait l’objet d’arbitrages et d’évolutions pour encore mieux inscrire l’évolution du secteur dans un cadre de vie optimal pour demain. On peut citer notamment : la limitation des nuisances sonores pour les riverains, lorsque les bâtiments forment une caisse de résonance ; la recherche de revêtements de sol non glissants en cas de pluie ; la sécurisation des traversées piétonnes (notamment rue Gabriel Péri) ; la recherche de nouveaux stationnements publics pour compenser une partie des places supprimées ; ou encore l’aménagement des pistes cyclables et nouveaux stationnements vélos. Pendant près d’un an, les équipes techniques et les élus ont donc été à pied d’oeuvre pour construire le meilleur projet pour tous.

Le saviez-vous ?

Trois priorités absolues

Avec ses 53 commerces sur 16 000 m2, le quartier Péri Ginoux Gautier constitue un secteur stratégique des Portes du Vieux Montrouge. Et pourtant, sa physionomie et sa configuration n’étaient plus en phase avec les attentes d’attractivité commerciale et de qualité du cadre de vie des Montrougiens. Une analyse confirmée par les différents échanges avec les commerçants, les riverains, les usagers du quartier. Alors, sur la base des résultats de la consultation et de la vision urbaine de la Municipalité, un cahier des charges a été construit autour de trois impératifs : intensifier et pérenniser l’activité commerciale ; accroître la place des mobilités douces et collectives ; renforcer la place du végétal. Après le lancement d’un concours, c’est l’équipe pluridisciplinaire menée par la Compagnie du Paysage, une agence d’urbanisme et de paysage basée à Paris, qui a été retenue. Ce choix s’est accompagné d’une plus-value sur plusieurs thématiques, notamment l’aménagement de la place Théophile Gautier, le traitement de la végétation, la réhabilitation des façades commerciales, les fonctionnalités des rues ou encore l’agriculture urbaine.