Serena Zanardi, Fleurs fragiles

Quelque chose à penser, quelque chose qui ouvre à de nouveaux mondes

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{ Serena Zanardi - Terre cuite peinte à la détrempe, à la cendre et à la rouille de photos anciennes, 31 x 38 x 12 cm, 2013. }

Serena Zanardi

Dates :
Née en 1978

Sa vie
De 1999 à 2004, elle suit les cours de l’école des Beaux-Arts de Carrara en Italie avec une mention sculpture.
Elle participera à une trentaine d’expositions collectives en Italie, Suisse, Lituanie et en France avec la Biennale JCE à Montrouge en 2011.

Ses oeuvres
Elles figurent parmi les collections de la Fondation Rivoli Due à Milan et du Frac Corse.

Née en 1978 à Gênes (Italie), c’est là que Serena Zanardi vit et travaille encore aujourd’hui. Un univers artistique où la mélancolie se frotte à l’ironie pour provoquer un léger trouble perceptif où l’inquiétude s’immisce. Ses oeuvres se veulent être « quelque chose à penser, quelque chose qui ouvre à de nouveaux mondes ».
Partant de vieilles photographies, l’artiste transforme ces images abandonnées, en petits « monuments » physiquement réapparus dans le monde des vivants, en « figurines d’action » sorties d’un film de David Lynch.

« J’ai réalisé cette oeuvre dans le cadre de ma résidence JCE (Jeune Création Européenne) à Montrouge, en 2013. Cette sculpture est la copie fidèle d'une photo d'époque que j'ai trouvée au marché des antiquités de la Porte de Vanves. Je ne sais rien des gens représentés, je ne sais pas s’il s’agit d’une photo prise lors d’un mariage ou lors d'un autre événement. Ce qui m'a frappé, c'est la proximité de ces gens les uns avec les autres, ils forment presque un seul corps, unis par les fleurs qui sont sur leurs têtes.
Devant l'atelier de Montrouge où je travaillais, il y avait le cimetière de Bagneux où j'ai découvert, posées sur les tombes des céramiques florales, une coutume qui n'existe pas en Italie, et cela m'a surprise. J'ai fait de nombreuses photographies de ces fausses fleurs inertes sur lesquelles de vraies fleurs sont nées par endroits. Cela a nourri mon inspiration. La céramique est un processus plutôt long car il requiert une technique précise, des laps de temps à respecter dont le séchage et la cuisson de la pièce. Je me souviens avoir alors cherché un four à Paris et m’être retrouvée à cuire mes morceaux avec ceux d'autres artistes à l'intérieur du four de la Cité Internationale des Arts à Paris.
En tout, il m’aura fallu un mois à peu près pour achever plastiquement cette pièce.
La participation à la résidence JCE à Montrouge était sans aucun doute une expérience inoubliable. »