Gérer les espaces verts de façon 100 % éco-responsable

Objectif atteint : la gestion écologique de tous les espaces verts

  • 35 agents de la Ville de Montrouge au Service des espaces verts
  • 25 parcs, squares et jardins
  • 95 points de fleurissements
  • 10 jardins partagés

Une stratégie de gestion différenciée des espaces en fonction des usages

À Montrouge, les identités paysagères sont créées en fonction des usages. D’un point de vue esthétique, pas de thème de fleurissement, pas de contrainte de couleurs, le fleurissement est réalisé sur mesure en fonction des sites et de la créativité des jardiniers. Chaque massif possède une structure différente avec des plantes originales et une ambiance particulière.
Ainsi, sur une voie où le trafic est dense comme l’Avenue Aristide Briand, des fleurs aux couleurs vives sont plantées pour être vues des piétons et automobilistes sur les 1 200 m² de surface. À l’inverse, dans un lieu de repos comme un square, des plantes aux couleurs plus douces sont plantées pour apporter plus de romantisme : des plantes méditerranéennes au Jardin Toscan d’inspiration italienne, un jardin zen, minéral, d’inspiration japonaise derrière l’église Saint Jacques, de la lavande devant la Médiathèque…. Autre exemple, dans les écoles : pour protéger les petits Montrougiens, les fleurs urticantes, piquantes, attirant les insectes, sont proscrites.

De même, le Service des espaces verts de Montrouge oeuvre pour adapter l’entretien à chaque site, en fonction de son usage, tout en favorisant faune et flore. Cette orientation favorise la biodiversité des paysages et la richesse biologique sur l’ensemble du territoire, en respectant le patrimoine.
Elle permet aussi de :

  • enrichir la diversité biologique dans les parcs, squares et jardins en préservant et en créant des milieux écologiques variés,
  • varier les formes de paysages,
  • favoriser la nidification et la faune (insectes, araignées, mollusques…),
  • adopter des tontes différentes pour les gazons et les prairies de fauche,
  • diversifier les plantations,
  • choisir des plantes utiles aux insectes et aux oiseaux et diminuer les besoins d’arrosage,
  • diversifier les décorations florales en s’appuyant sur le savoir-faire des jardiniers municipaux,
  • tenir compte du climat et des contraintes liées au lieu de plantation pour l’entretien des arbres,
  • sensibiliser les habitants de Montrouge à la richesse du patrimoine naturel,
  • encourager les Montrougiens à participer à l’amélioration du cadre de vie.

Préserver la biodiversité

La Ville de Montrouge peut s’enorgueillir d’avoir mis en oeuvre, et depuis de nombreuses années, un large éventail d’actions pour préserver et favoriser la biodiversité.
Utilisation de produits naturels pour enrichir les sols, recours à la lutte biologique contre les ravageurs, suppression totale des produits phyto-sanitaires, installation de ruches, de nichoirs, d’hôtels à insectes, économies des ressources naturelles, gestion pionnière des déchets verts, développement des mobilités douces… Montrouge multiplie les initiatives et innove à tous les niveaux pour contribuer à sauvegarder la planète.

Pollinisation paysagère, pose de nichoirs, d’hôtels à insectes

À l’heure où l’on assiste à un effondrement des colonies d’abeilles dans le monde, la Ville de Montrouge souhaite participer à la préservation des abeilles en installant des ruches sur son territoire avec des animations pédagogiques régulières sur la récolte du miel, la protection des abeilles et la préservation de la biodiversité. Le but de cette opération est de sensibiliser les publics au rôle fondamental de l’abeille dans notre biodiversité.
Concrétisant ainsi une nouvelle action de la charte éco-responsable, le Service des espaces verts de la Ville a installé trois ruches sur le territoire de Montrouge et trois autres sur le domaine de Villelouvette.

Le service Espace Verts a également installé :

  • 50 nichoirs à mésanges charbonniers
  • 5 nichoirs à chauves-souris dans le cimetière municipal
  • 10 hôtels à insectes fabriqués par les ateliers municipaux

La Ville de Montrouge est engagée aujourd’hui à obtenir le Label de la LPO, association qui agit au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité, à partir de sa vocation de protection des oiseaux. Le Crédit Agricole Immobilier de Montrouge et l’ADEME passent en refuge LPO en 2019 selon les deux critères exigés par la LPO : 0 Phyto et pas de chasse. Le parc Jean-Loup Metton répond aussi à ces 2 critères. La Ville de Montrouge s’engage donc en 2019 à demander le label LPO.

  • Année 1 début 2020 (printemps) : elle fera un inventaire, un plan de gestion et mettra en place de la convention avec les panneaux de signalétique.
  • Année 2, 3 et 4 : elle programmera une visite annuelle du site avec des conseils de la LPO.
  • Année 5 : elle mettra en oeuvre un inventaire et un plan de gestion.

Lutte biologique contre les ravageurs

Des coccinelles contre les pucerons

Dans le respect de la charte écoresponsable, les jardiniers utilisent les lois de la nature pour éliminer les ravageurs. Utilisées comme prédateurs pour éradiquer les pucerons, les larves de coccinelles sont disséminées en fonction des besoins. Pour les pérenniser, des nichoirs à coccinelles ont été également installés.

Des mésanges contre les chenilles processionnaires

Pour lutter contre les chenilles processionnaires, la Ville est particulièrement vigilante, notamment sur l’apparition des nids et les détruits. Elle tient un registre à jour avec tous les pins enregistrés sur le territoire. En mars de chaque année, les jardiniers procèdent à la collecte et au brûlage des cocons de chenilles processionnaires dans les pins.

Ils utilisent d’autres solutions écologiques et respectueuses de l’environnement :

  • l’installation d’éco-pièges sur le tronc des arbres qui conduisent les chenilles qui descendent de l’arbre dans un sac de récupération,
  • les pièges à phéromones qui attirent les papillons mâles, limitant ainsi la reproduction,
  • l’implantation de nichoirs dans les arbres pour favoriser l’arrivée des coucous et des mésanges, prédateurs des chenilles processionnaires du pin.

Protéger les ressources naturelles

Économie des ressources en eau

La Ville de Montrouge a mis en place plusieurs mesures pour réduire la consommation d’eau :

  • choix d’essences supportant la sécheresse (exemple semis de trèfle dans les gazons pour qu’ils restent verts en été)
  • mise en place de l’arrosage goutte à goutte,
  • installation de trois bassins de récupération des eaux pluviales pour le lavage des rues et l’arrosage de plantes en été,
  • mise en place programmée sur deux ans de programmateurs autonomes à pile en remplacement des vannes volumétriques afin de mieux réguler les apports d’eau selon la végétation.

Paillage organique des sols

Au pied des plantations, le paillage permet la suppression du désherbage, la diminution des arrosages (l’humidité est mieux conservée) et l’apport de fertilisants naturels lors des bêchages. Le Service des espaces verts a acquis des broyeurs de résidus de taille des arbustes et les réutilise sur site évitant ainsi au maximum les intrants. L’accent est également mis sur la réutilisation des déchets et du mulching de tontes.
Outre la mise en place de paillage, les jardiniers conservent à l’automne une partie des feuilles mortes dans les massifs d’arbustes qui favorisent la vie microbienne du sol, tout en donnant un aspect naturel et champêtre.

Désherbage

Conformément à son objectif Zéro Phyto, la Ville utilise :

  • pour le cimetière : un désherbeur thermique à air chaud et deux systèmes à flamme sur chariot permettant l’appoint.
  • pour les Espaces Verts, trois désherbeurs thermiques à vapeur dont le principe est de provoquer un choc thermique sur la plante et d’assurer son dépérissement sans aucune utilisation de pesticide.

Valorisation des déchets verts

La Ville collecte les résidus des tontes des pelouses et les feuilles mortes des jardins et du cimetière, qui sont transformés en compost. Par ailleurs, les produits obtenus à l’issue de l’élagage et de l’abattage des arbres sont broyés et sont ensuite utilisés pour le paillage dans les massifs.

Economie d’énergie et limitation du bruit

La Ville a mis en oeuvre diverses mesures visant à réduire le bruit et réduire la consommation d’énergie :

  • achat de véhicules de propreté électriques moins bruyants,
  • utilisation de trains de lavage plutôt que de bouches de lavage,
  • optimisation des tournées de nettoyage dans le cadre du nouveau plan propreté,
  • réduction de moitié de la consommation de gasoil grâce à l’achat de deux véhicules «mixtes» (laveuse-balayeuse),
  • rénovation de l’éclairage public pour diminuer les consommations d’électricité et généralisation progressive des LEDS dans la signalisation lumineuse tricolore et les illuminations.