Pénélope, Fukushima, vue n°2, Hommage à Hokusaï

L’œuvre est issue d'une série de 5 représentations sur la terrible catastrophe de Fukushima

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{ Pénélope, Fukushima, vue n° 2, Hommage à Hokusaï, 2012-2013 - Collage et peinture marouflé sur toile, 80 x 110 cm – Collection de la Ville de Montrouge }

Première approche de l'oeuvre

Fukushima, vue n° 2, Hommage à Hokusaï est l’oeuvre appartenant à une série de 5 représentations. Ces dernières ont été réalisées exclusivement à partir d’articles publiés dans Le Monde. L’artiste a choisi ce journal quotidien d’abord pour le sens du mot « Monde » - cela nous concerne tous - mais aussi pour la connotation « sérieuse » que renvoie ce journal.
Réalisée sur trois années entières, cette série met en scène la terrible catastrophe de Fukushima et raconte aussi l’histoire de la presse, et plus précisément de quelle manière les faits nous ont été relatés.

Un tableau, deux visions

Cette grande vague est terrifiante. Elle renvoie, selon l’artiste, à l’aspect économique du monde. Puis lorsqu’on regarde le creux de la vague, nous pensons aux nombreuses victimes de cette catastrophe. Symboliquement le creux de cette vague appelle à la censure, la désinformation mais également la souffrance de ces victimes.
Plusieurs petits smileys sont représentés faisant allusion à Monsieur et Madame tout le monde, comme pour nous faire penser à une vision mondiale de la population. Cette grande vague de Kanagawa est tel un symbole d’éternité qui défie le temps, en parallèle du nucléaire qui détruit au long terme.

Il y a deux visions possibles de l’oeuvre. La première, celle de loin, où l’on croit apercevoir véritablement Hokusaï, représentée dans un joli cadre teinté de bleu à l’allure précieuse qui attire l’oeil ; puis la deuxième, celle de près où lorsque nous nous rapprochons du tableau, nous découvrons alors la réalité qui relate cette actualité moins belle à regarder. Le basculement s’opère alors, nous sommes face-à-face avec la vérité.

Secrets d'artiste

Le matériau du journal Le Monde est complètement exploité puisque Pénélope utilise les « L » pour dessiner le contour des vagues. À l’intérieur de ces mêmes vagues, sont collés plusieurs articles du quotidien où nous pouvons en lire d’ailleurs quelques titres ou extraits.
Savez-vous pourquoi l’artiste a choisi de se faire appeler Pénélope ? D’abord pour la référence à l’histoire mythologique de Pénélope, qui défaisait la nuit tout ce qu’elle avait fait le jour. Ensuite, parce que l’artiste peut utiliser son matériau favori - les lettres du journal Le Monde - jusque dans sa signature.
Pénélope c’est simple à écrire !