Le cadastre ancien

Découvrez l'un des documents les plus consultés des Archives municipales !

L'un des documents les plus consultés des Archives municipales : le cadastre ancien

Voir l'image en grandCe mois-ci, découvrez l’un des documents les plus consultés des Archives municipales : le cadastre ancien.

Institué par la loi du 15 septembre 1807, d’où l’appellation de « cadastre napoléonien » qui lui est souvent donnée, le cadastre est constitué d’un ensemble de documents ayant pour objet le recensement des propriétés immobilières d’une commune dans un but fiscal. L’organisation du cadastre actuel, désormais dématérialisé, découle de celle du cadastre dit napoléonien.

Les documents cadastraux comprennent :

  • Le plan ou atlas parcellaire. Cet atlas se compose du tableau d’assemblage, un plan général de la commune avec l’indication de différentes sections, et des planches de ces différentes sections de la commune, sur lesquelles apparait la totalité des parcelles bâties et non bâties, numérotées de façon continue pour toute la commune.
  • Les états de sections, qui listent pour chaque section l’ensemble des parcelles selon le numéro reporté sur le plan, en en donnant le propriétaire, le lieu-dit, la nature des cultures, la contenance, la classe et le revenu.
  • Les matrices cadastrales, registres qui contiennent la liste de l’ensemble des biens des contribuables de la commune.

Le plan que nous vous proposons ici est le tableau d’assemblage du cadastre dans une version datant de 1846, révisée en 1875 après les importantes modifications des limites territoriales de Montrouge.
En effet, en 1860, les deux tiers de la commune (tout le nord, puisque Montrouge s’étendait auparavant jusqu’à la place Denfert-Rochereau et le cimetière du Montparnasse) était annexés à Paris, ce qui donna lieu, à titre de compensation, à la cession à Montrouge de territoires provenant des communes de Châtillon, Bagneux, Arcueil et Gentilly.

L’ancienne limite sud de Montrouge est ici représentée en rouge au centre du plan, les territoires nouvellement incorporés à la commune correspondant aux sections G, E, F et D bien visibles sur ce document. Au nord, l’enceinte de Paris est repérable. Les constructions sont colorés en rouge ; on peut donc aisément mesurer l’ampleur de la croissance urbaine depuis cette date, en constatant que les parcelles bâties se trouvaient presque exclusivement le long de la Grande-Rue d’alors (la rue Gabriel-Péri actuelle) et de la route d’Orléans (l’avenue Aristide-Briand d’aujourd’hui) !

Outre son utilisation très fréquente pour retracer la généalogie des propriétaires d’une parcelle, le cadastre est également un témoin précieux sur les anciens toponymes, l’évolution du tissu urbain et la progression du bâti.